Apprendre à dire non

Publié le par Pegase

Antananarivo est le lieu idéal pour apprendre à dire non. Lorsque vous êtes un touriste, que vous êtes vétu en touriste, que vous marchez comme un touriste, alors vous êtes la cible non seulement des moustiques mais aussi des vendeurs de rues. Hommes, femmes, enfants, vieillards, ils vous repèrent de loin et se dirigent droit sur vous. Lunettes, cigarettes, instruments de musique, vanille, broderies, cartes géographiques, postales, fruits, légumes, denrées diverses pas toujours identifiables, tout ce qui peut être vendu vous sera proposé. Deux possibilités s'offrent à vous, acheter ou renvoyer poliment votre interlocuteur. C'est un véritable stage intensif pour apprendre à dire non de mille manières malgré la persévérance parfois exaspérante de la plupart de ces marchandeurs. Non merci... pas aujourd'hui... je n'en ai pas besoin... je n'ai pas faim merci... à la fin de la journée, on n'a plus la force de parler, on se contente d'un petit geste de la main pour marquer la négation, parfois compris, parfois incompris ou ignoré. On fini par sortir dans la rue sans argent, mais on n'est pas cru lorsqu'on l'avoue aux premiers quémandeurs, un "vaza" ça a toujours de l'argent dans l'imaginaire malgache.
Finalement je me rend compte que dire non ce n'est pas très difficile, par contre accepter un refus, ce n'est pas évident.
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C
Effectivement, le refus n'est pas compris de la même manière dans toutes les cultures... En comparaison des vendeurs dans les souks en Tunisie et au Maroc, je trouve que les Malgaches l'acceptent plutôt bien !
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P
<br /> <br /> Merci pour ton commentaire. Quand je parlais de l'acceptation du refus, je ne pensais pas uniquement aux malgaches, mais peut-être un peu à moi. Car même si ça ne transparait pas totalement dans<br /> mon article, rencontrer d'autres cultures, ça permet de se rencontrer soi-même.<br /> <br /> <br /> <br />